Contributions utiles à la lutte contre le cancer au Canada
Depuis sa création il y a plus de 40 ans, l’ACAPC collabore avec des partenaires, participe aux discussions sur la politique nationale de lutte contre le cancer et encourage la recherche canadienne sur le cancer, apportant ainsi une contribution importante aux efforts de lutte contre le cancer au Canada.
Certains traitements anticancéreux pouvant être pris sous forme de comprimés, les patients peuvent désormais gérer leur traitement dans le confort de leur foyer. Cependant, il est nécessaire de gérer certains risques, notamment en formant le personnel des pharmacies des hôpitaux et des communautés à la manipulation sûre des traitements oraux et en donnant des conseils aux patients et aux soignants sur la manière de manipuler ou de prendre des médicaments anticancéreux par voie orale à la maison.
En réunissant des spécialistes en médicaments et en sécurité des patients, des experts en pratique pharmaceutique et en conception de systèmes de santé, et des représentants des familles et des patients, l’ACAPC a permis la rédaction de deux documents d’orientation sur la manipulation sécuritaire des médicaments oraux pour le traitement du cancer à l’intention des pharmacies des hôpitaux et communautaires. Consultez les documents d’orientation dans nos Ressources professionnelles.
La protonthérapie est un nouveau traitement contre le cancer qui délivre une forte dose de rayons directement sur le siège tumoral. Son approche ciblée permet de traiter les tumeurs situées à proximité de tissus et d’organes sensibles, et les économies potentielles qu’elle permet de réaliser la rendent intéressante pour certains patients adultes et enfants.
Dans le but de normaliser la planification et l’administration de la protonthérapie à travers le Canada, l’ACAPC a créé un groupe de travail d’experts qui, après avoir analysé la documentation existante, a formulé des recommandations canadiennes tirées d’un consensus sur la protonthérapie au Canada. Ces recommandations sont accessibles dans nos Ressources professionnelles.
Au Canada, on estime qu’une personne sur 14 sera atteinte d’un cancer du poumon dans sa vie, un cancer qui n’est pas souvent détecté aux stades les plus précoces et les plus faciles à traiter. Des études montrent que le dépistage chez les personnes à haut risque permet de détecter le cancer du poumon à un stade précoce où il est plus facile à traiter, réduisant ainsi considérablement le taux de mortalité.
Pour aider les organismes et les programmes de lutte contre le cancer à préparer le dépistage organisé du cancer du poumon, l’ACAPC et le Partenariat canadien contre le cancer (PCCC) ont travaillé de concert à l’élaboration d’une analyse de rentabilisation pour une approche normalisée qui pourrait être adaptée en fonction des estimations de coûts et de ressources. À la suite de cette initiative, les dix provinces offrent maintenant un programme ou un projet pilote de dépistage du cancer du poumon ou travaillent activement à la préparation et à la mise en œuvre d’un tel programme avec le soutien du PCCC.
Pour les patients atteints de cancer qui présentent des symptômes persistants et incontrôlés – par exemple, douleur, fatigue et dépression – les soins palliatifs peuvent les soulager et leur apporter réconfort et soutien. En collaboration avec le Partenariat canadien contre le cancer, l’ACAPC a soutenu la mise en œuvre du Cadre canadien de compétences interdisciplinaires en soins palliatifs, qui vise à intégrer et à mesurer les services de soins palliatifs dans le cadre des soins contre le cancer.
Ce cadre établit une norme nationale minimale pour la mise en œuvre des soins palliatifs et l’évaluation des compétences en matière de soins palliatifs dans la pratique. Il sert de document d’orientation pour les provinces et territoires et a été rédigé à l’intention de plusieurs lecteurs, tels que les particuliers, les gestionnaires et le personnel des ressources humaines, les éducateurs et les organismes d’accréditation et de réglementation nationaux.
La thérapie par lymphocytes T à récepteur antigénique chimérique (CAR) est un type d’immunothérapie qui reprogramme génétiquement les cellules immunitaires d’un patient pour qu’elles trouvent et attaquent les cellules cancéreuses dans son corps. Contrairement à d’autres traitements, la thérapie CAR-T est adaptée à l’individu et a permis de guérir certains patients atteints de cancers avancés qui ne répondaient pas à d’autres traitements.
L’ACAPC a joué un rôle de premier plan dans l’élaboration de l’approche canadienne des thérapies CAR-T, notamment en ce qui a trait à leur évaluation, leur remboursement et leur mise en œuvre. Les premières discussions menées conjointement avec l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (maintenant l’Agence des médicaments du Canada – CDA-AMC), suivies d’un travail de collaboration, ont abouti à l’élaboration du premier cadre consensuel du Canada sur les thérapies CAR-T en 2019. Ces travaux se poursuivent dans le cadre de l’initiative de l’ACAPC sur l’accès et la qualité des thérapies à base de cellules effectrices immunitaires et les Lignes directrices consensuelles sur la thérapie CAR-T sont régulièrement mises à jour, au fur et à mesure de l’évolution des thérapies CAR-T au Canada.
L’accélérateur linéaire est l’un des principaux appareils utilisés pour traiter le cancer par l’émission d’un faisceau de rayons. Dans le cadre de la collaboration interprovinciale sur l’acquisition d’accélérateurs linéaires, les membres de l’ACAPC ont travaillé de concert afin que les provinces puissent négocier collectivement l’achat, la mise en service, l’entretien et la maintenance d’accélérateurs linéaires. Pour la première fois au Canada, plusieurs provinces ont collaboré à l’achat d’équipements de lutte contre le cancer, ce qui a permis de réaliser des économies, de simplifier et d’accélérer la gestion des contrats et d’adopter des normes uniformes pour les équipements et la qualité du service.
Les systèmes de santé provinciaux font face à d’importants défis en raison du nombre croissant de Canadiens atteints de cancer, de l’augmentation des coûts de traitement et des pénuries de médicaments, lesquelles peuvent affecter les soins aux patients. Plusieurs initiatives de l’ACAPC ont permis de relever ces défis grâce à une action coordonnée :
- L’Initiative sur le financement durable des médicaments contre le cancer a permis d’harmoniser davantage la couverture des médicaments contre le cancer au Canada et d’aider les provinces à optimiser leurs processus afin qu’elles soient en mesure de fournir les meilleurs médicaments contre le cancer en temps opportun. Le Programme pancanadien d’évaluation des anticancéreux (PPEA) poursuit ce travail à travers son processus d’évaluation des technologies de la santé.
- Le groupe de travail sur les ruptures d’approvisionnement en médicaments a mis au point des approches coordonnées permettant aux provinces d’échanger des renseignements sur les pénuries de médicaments recensées, d’élaborer des stratégies de gestion de ces pénuries et de défendre l’accès aux médicaments auprès de Santé Canada, des fabricants et des fournisseurs.
- L’initiative Canadian Real-World Evidence for Value of Cancer Drugs (collaboration canadienne sur les données probantes du monde réel de la valeur des médicaments anticancéreux) a évalué la faisabilité de la collecte et de l’évaluation de données réelles pour prendre des décisions relatives au financement des anticancéreux au Canada. Ce travail se poursuit dans le cadre du projet Can REValue piloté par le Canadian Centre for Applied Research in Cancer Control.
Les produits biologiques sont des agents thérapeutiques fabriqués à partir d’un organisme vivant ou de ses produits. Utilisés dans le traitement de certains cancers et d’autres maladies, ils sont plus complexes que les médicaments pharmaceutiques conventionnels et généralement beaucoup plus chers. Les produits biologiques biosimilaires proposent une solution plus abordable. Soumis aux mêmes normes réglementaires que les médicaments biologiques, ils offrent des effets similaires à un coût inférieur et peuvent donc contribuer à soutenir la durabilité du système de lutte contre le cancer.
Les travaux initiaux de l’ACAPC destinés à aider les programmes provinciaux de médicaments à introduire les médicaments biosimilaires auprès des patients canadiens se poursuivent dans le cadre de l’Initiative pancanadienne sur l’utilisation des médicaments biosimilaires en oncologie, avec la participation de l’organisation membre de l’ACAPC, Action Cancer Ontario/Santé Ontario.
« Depuis sa création au début des années 1980, l’ACAPC a contribué à faire avancer la lutte contre le cancer au Canada. »

Sri Navaratnam, présidente du conseil d’administration de l’ACAPC